पद्मासन
padmāsana

Analyse

Mots clefs

Règne végétal, lotus

Type

Assis, jambes croisées

Variante n°1 : Poser le pied droit sur la cuisse gauche et le pied gauche sur la cuisse droite. Croiser les bras dans le dos et tenir les orteils avec les mains. Appuyer le menton sur la poitrine et regarder le bout du nez (même posture que baddha padmāsana).
Variante n°2 : Posture symétrique de la variante n°1. Au lieu de placer le pied droit sur la cuisse gauche d’abord, faire l’inverse. Les mains tiennent les orteils par derrière le dos.
Variante n°3 : Dans cette posture, le pied gauche est d’abord placé sur la cuisse droite, puis le pied droit par-dessus. La paume des mains, tournée vers le ciel est placée sur le giron.
Variante n°4 : Même posture, mais les mains sont jointes devant la poitrine.
Variante n°5 : Cette fois, les paumes des mains, courbées comme des coupes, se font face sur le giron.
Variante n°6 : Dans cette variante, les mains reposent sur les cuisses.
Variante n°7 : Dans cette variante, les mains reposent sur les genoux. On appelle aussi cette posture kāni-pāvāsana, sabhāsana ou samānāsana (variante n°2).
Variante n°8 : Même position que la variante n°1, mais les bras se croisent et passent devant le thorax pour tenir les orteils.
Variante n°9 : Les mains tiennent les pieds par dessous sans se croiser.
Variante n°10 : Même position des pieds et des mains que pour la variante n°9, mais le buste est penché en avant et la tête touche le sol.
Variante n°11 : Le pied droit est positionné devant le pubis, les orteils par terre et le talon devant le nombril. le pied gauche vient sur le talon droit et touche l’os iliaque. La cuisse droite est projetée devant. Les mains reposent sur les genoux.

Cette posture et ses multiples variantes jouent un rôle de tout premier plan dans la pratique de la méditation, générant dans le corps de nombreuses sensations utiles pour la concentration et l’abandon et conduisant au कुण्डलिनी kuṇḍalinī2 au travers de 3 bandhas3 :

Le terme générique padmāsana peut être classé en trois catégories4 :

  1. Postures dans lesquelles le mot padma est utilisé pour qualifier la position les jambes croisées (ex. ardha padmāsana, baddha padmāsana, etc.)
  2. Postures dans lesquelles les jambes sont bien croisées mais qui portent des noms différents (ex. gadāsana, baddha kekīāsana, etc.)
  3. Postures contenant le mot padma, mais pour lesquelles les jambes ne sont pas croisées (ex. padma nābhi bandhanāsana, padma saṅkatāsana, etc.)

1 Le lotus, représentation symbolique de l’éveil, est la fleur nationale de l’Inde.
2 कुण्डलिन् kuṇḍalin signifie littéralement « qui a des boucles d’oreille ». Au féminin, कुण्डलिनी kuṇḍalinī « la Lovée », est l’épithète de la śakti de Śiva sous la forme du serpent Kuṇḍalinī, force psychique qui s’élève lors du kuṇḍalinīyoga pour éveiller successivement les 6 centres d'énergie [cakra] en les transperçant.
3 On appelle bandha une technique de yoga permettant de « verrouiller » une partie du corps afin de maîtriser l’énergie, le prāna. À l’origine, on estimait que les bandhas faisaient partie des mudras, en ce sens que le corps physique est utilisé pour agir sur le plan énergétique. Les bandhas sont utilisés en hatha yoga, principalement lors de la pratique des pranayamas (techniques respiratoires) et des asanas (postures), en vue de travailler activement sur les chakras. Source :
4 Pour plus de détails, consulter l’Encyclopaedia of Traditional Asanas, Manohar Laxman Gharote, The Lonavla Yoga Institute, 2013 (en anglais), pages 226 à 228.