दस कहानियाँ
Prose poétique
- Année : 2007
- Réalisateurs : Apoorva Lakhia, Hansal Mehta, Jasmeet Dhodi, Meghna Gulzar, Rohit, Sanjay Gupta
- Acteurs : Aftab Shivdasani, Naseeruddin Shah, Ne, Sanjay Dutt, Shabana Azmi, Suniel Shetty
- Auteur des paroles : Gulzar
- Récitants : Nana Patekar, Naseeruddin Shah, Dia Mirza, Sanjay Dutt, Amrita Singh, Anupam Kher, Sudhanshu Pande, Neha Dhupia et Manoj Bajpai
- Musique : Bappa Lahiri
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L’écrivain (poète et parolier) Gulzar a écrit dix poèmes pour le projet cinématographique original de Sanjay Gupta Dus Kahaniyaaṁ, Dix récits. Chacun de ces poèmes esquisse son interprétation de ces récits.
ख़ाली समुंदर | Une mer vide |
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गुलज़ार | Traduction : Annie Heulin |
उसे फिर लौटकर जाना है ये मालूम था उस वक्त भी जब शाम की सुरख-ओ-सुनहरी रेत पर वो दौड़ती आई थी और लहराती यूँ आगोश में टिकती दिखती थी जैसे पूरा का पूरा समुंदर लेकर उभड़ी है |
Une fois encore, elle doit repartir Cela, elle le savait en cet instant, Quand sur le sable d’or-rouge du soir Elle avait surgi et s’était élancée dans mes bras, puis paraissait immobilisée… On dirait qu’elle avait émergé avec la mer toute entière. |
उसे जाना है, वो भी जानती तो थी मगर हर रात, फिर भी, हाथ रखकर जान पर, खाते रहे कसमें न मैं उतरूंगा उस साँसों के साहिल से न वो उतरेगी मेरे आसमाँ पर झूलते तारों के पींघों से मगर जब कहते-कहते दास्ताँ वक्त ने लंबी जमाही ली न वो ठहरी, न मैं ही रोक पाया था |
Elle doit partir, cela, elle le savait aussi Et pourtant, chaque soir, La main sur le cœur, nous faisions des serments : « Je ne redescendrai pas de la rive des souffles, Elle ne redescendra pas du balancement des étoiles de mon ciel. » Mais au beau milieu du récit Quand le temps s’est figé Elle n’est pas restée, je n’ai pas pu la retenir… |
बहुत फूँका सुलगते चाँद को फिर भी एक-एक कला घटते हुए देखा बहुत खींचा समुंदर को पर साहिल तलक हम ला नहीं पाए सहर के वक्त, फिर उतरे हुए साहिल पे एक डूबा-डूबा ख़ाली समुंदर था |
La lune enflammée, nous l’avons beaucoup soufflée Nous l’avons vu décroître, quartier par quartier Nous avons exercé une intense attraction sur la mer Mais nous n’avons pas réussi à l’amener sur la rive À l’aube, la mer s’était laissée aspirer… Le vide… |
Rice plate | Une assiette de riz |
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गुलज़ार | Traduction : Clotilde Duprat |
आठ ही बिलियन उम्र ज़मीँ की होगी शायद, ऐसा ही अंदाज़ा है कुछ साऐंस का… | La terre n’a peut-être que huit milliards d’années à vivre, voilà une estimation approximative de la science… |
चार बिलियन सालों की उम्र तो बीत चुकी है, कितनी देर लगा दी तुमने ? और अब मिलकर किस दुनिया की दुनियादारी की सोच ली ? किस मज़हब और ज़ात और पात की फ़िक्र लगी है ? | Déjà quatre milliards d’années ont passées, comme tu as tardé (à venir) ? Et maintenant que tu es là, de quelles convenances sociales te préoccupes-tu ? Quelle religion ou caste te tourmentent (encore) ? |
आओ चलें, अब तीन ही बिलियन साल बचे हैं… आठ ही बिलियन उम्र ज़मीँ की होगी शायद | Allez, viens donc ! Il ne reste plus que trois milliards d’années… La terre n’a peut-être que huit milliards d’années d’existence… |
khālī samundar | Une mer vide |
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Gulzar | Traduction : Annie Heulin |
use phira lauṭakara jānā hai ye mālūma thā usa vakta bhī jaba śāma kī surkha--o-sunaharī reta para vo dauṛatī āī thī aura laharātī yūṁ āġośa meṁ ṭikatī dikhatī thī jaise pūrā kā pūrā samuṁdara lekara ubhaṛī hai |
Une fois encore, elle doit repartir Cela, elle le savait en cet instant, Quand sur le sable d’or-rouge du soir Elle avait surgi et s’était élancée dans mes bras, puis paraissait immobilisée… On dirait qu’elle avait émergé avec la mer toute entière. |
use jānā haivo bhī jānatī to thī magara hara rāta phira bhī hātha rakhakara jāna para khāte rahe kasameṁ na maiṁ utarūṁgā usa sāṁsoṁ ke sāhila se na vo utaregī mere āsamāṁ para jhūlate tāroṁ ke pīṁghoṁ se magara jaba kkhahate-kahate dāstāṁ vakta ne laṁbī jamāhī lī na vo ṭhaharīna maiṁ hī roka pāyā thā |
Elle doit partir, cela, elle le savait aussi Et pourtant, chaque soir, La main sur le cœur, nous faisions des serments : « Je ne redescendrai pas de la rive des souffles, Elle ne redescendra pas du balancement des étoiles de mon ciel. » Mais au beau milieu du récit Quand le temps s’est figé Elle n’est pas restée, je n’ai pas pu la retenir… |
bahuta phūṁkā sulagate cāṁda ko phira bhī eka-eka kalā ghaṭate hue dekhā bahuta khīṁcā samuṁdara ko para sāhila talaka hama lā nahīṁ pāe sahara ke vakta phira utare hue sāhila pe eka ḍūbā-ḍūbā ālī samuṁdara thā |
La lune enflammée, nous l’avons beaucoup soufflée Nous l’avons vu décroître, quartier par quartier Nous avons exercé une intense attraction sur la mer Mais nous n’avons pas réussi à l’amener sur la rive À l’aube, la mer s’était laissée aspirer… Le vide… |
Rice Plate | Une assiette de riz |
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Gulzar | Traduction : Clotilde Duprat |
āṭha hī biliyana umra zamīṁ kī hogī śāyada aisā hī andāzā hai kucha sāaiṁsa kā… | La terre n’a peut-être que huit milliards d’années à vivre, voilà une estimation approximative de la science… |
cāra biliyana sāloṁ kī umra to bīta cukī hai kitanī dera lagā dī tumane aura aba milakara kisa duniyā kī duniyādārī kī soca lī kisa mazahaba aura zāta aura pāta kī fikra lagī hai | Déjà quatre milliards d’années ont passées, comme tu as tardé (à venir) ? Et maintenant que tu es là, de quelles convenances sociales te préoccupes-tu ? Quelle religion ou caste te tourmentent (encore) ? |
āo caleṁ aba tīna hī biliyana sāla bace haiṁ āṭha hī biliyana umra zamīṁ kī hogī śāyada | Allez, viens donc ! Il ne reste plus que trois milliards d’années… La terre n’a peut-être que huit milliards d’années d’existence… |