Ramgopal Sharma, dit ‘Rudra’
लोमड़ी और अंगूर
Le renard et les raisins

लोमड़ी और अंगूर Le renard et les raisins
Ramgopal Sharma Traduction : Jyoti Garin
ऊपर सूरज दहक रहा था,
नीचे तपती धरती।
पानी पड़ा नहीं था अब तक,
खेत पड़े थे परती।
En haut, le soleil s’embrasait,
En bas, la terre brûlait ;
La pluie n’était pas encore tombée,
Les champs étaient craquelés.
सूख गए थे सोते, झरने,
नदी, पहाड़ी, नाले,
जेंगलके जीवों को, जल बिन
पेड़ जानके लाले।
Les cascades endormies étaient taries,
Les rivières, les monts et les ruisseaux,
Les créatures de la jungle, sans eau
Étaient désespérées.
भटक रहे थे इधर-उधर सब,
कहीं नीर मिल जाए।
मरतकों को मिल जाए संजीवन
जान-जान में आए।
Tous erraient, çà et là,
Vite, que l’on trouve de l’eau quelque part !
Que les mortels retrouvent la vie bienfaisante,
Que la vie revienne à la vie.
एक लोमड़ी दुपहरिया में
चली निकल जंगल से,
किसी नगर की ओर, कि होगा
भेंट वहाँ पर जलसे।
À midi, un renard
Surgit de la jungle,
Se dirigea vers quelque ville,
Afin d’y trouver une goutte d’eau.
एक जगह देखा उसने, एक मंच के ऊपर,
अच्छे-अच्छे अंगूर से लदी हुई थी लत्तर!
Que vit-il ? Sur une terrasse,
Une vigne chargée de succulents raisins !
उन्हें देखते ही उसका जी लालच से भर आया,
उछली पाने को उनको, पर लाभ नहीं कर पाया।
पुनः उछलकर पाना चाहा, लेकिन पा न सकी वह,
बार-बार कोशिश कर हारी, हाथ न लगा सकी वह।
आखिर यह कहती वह चल दी — ‘इनसे भले बबूर,
कौन खराब करे मुँह अपना, खट्टे हैं अंगूर!’
À les voir, son cœur s’emplit de gourmandise,
Il bondit, mais ne put les agripper.
Bondissant encore, il désira les attraper, mais n’y arriva point,
Encore et encore, il tenta et échoua ; il ne put les toucher.
À la fin, « mieux vaut l’acacia », dit-il ;
« Qui voudrait souiller sa bouche avec des raisins aussi verts ? »
lomaṛī aura aṁgūra Le renard et les raisins
Ramgopal Sharma Traduction : Jyoti Garin
ūpara sūraja dahaka rahā thā
nīce tapatī dharatī।
pānī paṛā nahīṁ thā aba taka
kheta paṛe the paratī।
En haut, le soleil s’embrasait,
En bas, la terre brûlait ;
La pluie n’était pas encore tombée,
Les champs étaient craquelés.
sūkha gae the sote, jharane,
nadi, pahāṛī, nāle,
jeṁgalake jīvoṁ ko, jala bina
peṛa jānake lāle।
Les cascades endormies étaient taries,
Les rivières, les monts et les ruisseaux,
Les créatures de la jungle, sans eau
Étaient désespérées.
bhaṭaka rahe the idhara-udhara saba,
kahīṁ nīra mila jāe।
maratakoṁ ko mila jāe saṁjīvana
jāna jāna meṁ āe।
Tous erraient, çà et là,
Vite, que l’on trouve de l’eau quelque part !
Que les mortels retrouvent la vie bienfaisante,
Que la vie revienne à la vie.
eka lomaṛī dupahariyā meṁ
calī nikala jaṁgala se,
kisī nagara kī ora, ki hogā
bheṁṭa vahāṁ para jalase।
À midi, un renard
Surgit de la jungle,
Se dirigea vers quelque ville,
Afin d’y trouver une goutte d’eau.
eka jagaha dekhā usane eka maṁca ke ūpara,
acche acche aṁgūra se ladī huī thī lattara!
Que vit-il ? Sur une terrasse,
Une vigne chargée de succulents raisins !
unheṁ dekhate hī usakā jī lālaca se bhara āyā,
uchalī pāne ko unako, para lābha nahīṁ kara pāyā।
punaḥ uchalakara pānā cāhā, lekina pā na sakī vaha,
bāra-bāra kośiśa kara hārī, hātha na lagā sakī vaha।
ākhira yaha kahatī vaha cala dī — ‘inase bhale babūra,
kauna kharāba kare muṁha apanā, khaṭṭe haiṁ aṁgūra!’
À les voir, son cœur s’emplit de gourmandise,
Il bondit, mais ne put les agripper.
Bondissant encore, il désira les attraper, mais n’y arriva point,
Encore et encore, il tenta et échoua ; il ne put les toucher.
À la fin, « mieux vaut l’acacia », dit-il ;
« Qui voudrait souiller sa bouche avec des raisins aussi verts ? »