Eklavya, the Royal Guard
Dialogue

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Synopsis

Eklavya (Amitabh Bachchan) est le garde d’une citadelle au Rajasthan. Il appartient à une famille de gardes royaux qui ont servi le fort depuis des siècles. Eklavya est un garde royal passionné dont la loyauté, l’attachement et la passion envers son travail sont immuables. À sa dernière heure, Rani (Sharmila Tagore) continue à prononcer le nom d’Eklavya en présence de son mari Rana (Boman Irani). Plus tard un sombre secret est révélé. Le film raconte les conséquences de ce secret de la famille royale.

L’extrait ci-dessous est au début du film. La manière dont l’auteur mêle les traits d’Eklavya (figure du Mahâbhârata) au garde royal dans ce film est remarquable.

एकलव्य Le récit d’Eklavya
Swanand Kirkire Transcription et traduction : Eva Koffi
— महाभारत के समय की बात है। एक आदिवासी लड़का गुरु द्रोणाचार्य के पास तीर अंदाज़ी के गुण सीखने आया। पर गुरु द्रोणाचार्य ने उसे वापस भेज दिया। वो तो राज कुमारों के गुरु थे। एक निचली जात के बच्चे को कैसे सिखाते ? पर वह लड़का जंगल में गया। गुरु द्रोणाचार्य का पुतला बनाया और उसे गुरु मानकर तीर अंदाज़ी सीखने लगा। — L’histoire se passe au temps du Mahâbhârata. Un jeune aborigène se rendit auprès du Gourou Dronacharya pour apprendre l’art du tir à l’arc. Mais, le Gourou le renvoya ! Dronacharya était l’éminent gourou des princes : comment aurait-il pu former un jeune de caste inférieure ? Ce garçon se rendit alors dans la forêt. Il sculpta l’effigie du Gourou Dronacharya et, considérant celle-ci comme son maître, se mit à apprendre le tir à l’arc.
— एक दिन द्रोणाचार्य शिकार पर गया। अचानक उनके कुत्ते ने भौंकना बंद कर दिया। देखा, तो कुत्ते के मुंह में सात-सात तीर। और जिसने मारे थे इतनी सफ़ाई से मारे थे कि न कुत्ते को दर्द हुआ और न एक बूँद खून टपका। — Un jour, Dronacharya partit à la chasse. Soudain, son chien cessa d’aboyer. Il vit alors sept flèches plantées dans la gueule du chien. L’auteur des flèches les avait tirées de façon si nette que le chien ne ressentait aucune douleur : pas de douleur, pas de sang versé !
— न दर्द हुआ, न खून टपका। न दर्द हुआ, न खून टपका। — Pas de douleur, pas de sang versé. Pas de douleur, pas de sang versé.
— गुरु द्रोणाचार्य हैरान रह गये। भाई, ये किसकी करामत ? इतना अच्छा तीर अंदाज़ !
देखा, तो पता है कौन था ?
— Gourou Dronacharya fut ébahi. Qui était donc l’auteur de cette prouesse ?  Un tir si parfait ! Il chercha [autour de lui].
Alors [mon enfant] sais-tu qui c’était ?
— एकलव्य ! उसका नाम भी एकलव्य, तुम्हारा भी नाम एकलव्य। — Eklavya ! Il s’appelait Eklavya, et ton nom aussi est Eklavya !
— हाँ, उसी के नाम पर मेरी माँ ने मेरा नाम रखा एकलव्य। — Oui, et c’est à cause de lui que ma mère m’a donné ce nom, Eklavya.
— फिर ? — Et ensuite ?
— तो अब गुरु द्रोणाचार्य चिंता में पड़ गये। ये तो अर्जुन से भी अच्छा तीर चलाता है, भाई ! इसे मैं कैसे रोकूँ ? उन्होंने कहा, बेटा, तेरा गुरु तो मैं ही हूँ। ये मेरा ही पुतला है। मुझे गुरु दक्षिणा दे। एकलव्य ने मुस्कुराकर कहा, मांगिये गुरुजी, क्या चाहिये आपको ?
तो पता है, उन्होंने क्या मांगा ?
— Gourou Dronacharya était perplexe. En effet, l’auteur des flèches était devenu meilleur archer qu’Arjuna lui-même ! Comment puis-je limiter [ses performances] ? [se demanda-t-il]. [Après l’avoir rencontré], il lui dit : « Mon fils, je suis assurément ton gourou. Ceci est bien mon effigie. Fais-moi le don au Gourou. Le sourire aux lèvres, Eklavya répondit : « Demandez, Maître, que désirez-vous ? »
Alors [mon enfant] sais-tu ce qu’il demanda ?
— क्या ? — Quoi ?
— उसके सीधे हाथ का अँगूठा ! — Le pouce de sa main droite !
— अँगूठा क्यों ? — Son pouce, pourquoi ça ?
— अँगूठा कट जायेगा, तो वो तीर कैसे चलायेगा ? फिर अर्जुन से बेहतर वो नहीं बन पाएगा ! — Si son pouce est coupé, alors comment pourra-t-il pratiquer le tir à l’arc ? Ainsi, il ne pourra pas dépasser Arjuna !
— एकलव्य ने काटा तो नहीं ? — Eklavya ne l’a pas coupé au moins ?
— उसने हँसते-हँसते अपना अँगूठा काटकर गुरु के चरणों में रख दिया। — Le sourire aux lèvres, il coupa son pouce et le déposa aux pieds du gourou.
— न दर्द हुआ, न खून टपका। न दर्द हुआ, न खून टपका। न दर्द… — Pas de douleur, pas de sang versé. Pas de douleur, pas de sang versé. Pas de douleur…
— नहीं नन्दिनी, बहुत दर्द हुआ, बहुत खून टपका। पर दर्द की परवा किये बग़ैर एकलव्य ने अपने धर्म का पालन किया। — Non, Nandini, il y avait beaucoup de douleur et beaucoup de sang versé… Mais sans de préoccuper de la douleur, Eklavya avait accompli son dharma.
— ये कैसा धर्म है ? Wrong है यह धर्म। मैं रहता तो ठेंगा दिखा देता। ग़लत था एकलव्य ! Wrong था एकलव्य ! ग़लत था एकलव्य ! Wrong था एकलव्य !… — Quel genre de dharma est-ce ? Il est faux, ce dharma ! Si c’était moi, alors j’aurais montré mon pouce et je l’aurais envoyé balader ! Eklavya a eu tort ! Il a fait une erreur ! Eklavya a eu tort…
Eklavya Le récit d’Eklavya
Swanand Kirkire Transcription et traduction : Eva Koffi
— mahābhārata ke samaya kī bāta hai। eka ādivāsī laṛakā guru Droṇācārya ke pāsa tīra aṁdāzī ke guṇa sīkhane āyā। para guru Droṇācārya ne use vāpasa bheja diyā। vo to rāja kumāroṁ ke guru the। eka nicalī jāta ke bacce ko kaise sikhāte para vaha laṛakā jaṁgala meṁ gayā। guru Droṇācārya kā putalā banāyā aura use guru mānakara tīra aṁdāzī sīkhane lagā। — L’histoire se passe au temps du Mahâbhârata. Un jeune aborigène se rendit auprès du Gourou Dronacharya pour apprendre l’art du tir à l’arc. Mais, le Gourou le renvoya ! Dronacharya était l’éminent gourou des princes : comment aurait-il pu former un jeune de caste inférieure ? Ce garçon se rendit alors dans la forêt. Il sculpta l’effigie du Gourou Dronacharya et, considérant celle-ci comme son maître, se mit à apprendre le tir à l’arc.
— eka dina Droṇācārya śikāra para gayā। acānaka unake kutte ne bhauṁkanā baṁda kara diyā। dekhā to kutte ke muṁha meṁ sāta-sāta tīra। aura jisane māre the itanī safāī se mare the ki na kutte ko darda huā aura na eka būṁda khūna ṭapakā। — Un jour, Dronacharya partit à la chasse. Soudain, son chien cessa d’aboyer. Il vit alors sept flèches plantées dans la gueule du chien. L’auteur des flèches les avait tirées de façon si nette que le chien ne ressentait aucune douleur : pas de douleur, pas de sang versé !
— na darda huā, na khūna ṭapakā। na darda huā na khūna ṭapakā। — Pas de douleur, pas de sang versé. Pas de douleur, pas de sang versé.
— guru Droṇācārya hairāna laga raha gaye, bhāī, ye kisakī karāmāta। itanā acchā tīra aṁdāza dekhā
to patā hai kauna thā ?
— Gourou Dronacharya fut ébahi. Qui était donc l’auteur de cette prouesse ?  Un tir si parfait ! Il chercha [autour de lui].
Alors [mon enfant] sais-tu qui c’était ?
— Ekalavya, usakā nāma bhī Ekalavya, tumhārā bhī nāma Ekalavya। — Eklavya ! Il s’appelait Eklavya, et ton nom aussi est Eklavya !
— hāṁ usīke nāma para merī māṁ ne merā nāma rakhā Ekalavya। — Oui, et c’est à cause de lui que ma mère m’a donné ce nom, Eklavya.
— phira ? — Et ensuite ?
— to aba guru Droṇācārya ciṁtā meṁ paṛa ga’e। ye to Arjuna se bhī acchā tīra calātā hai bhāī ! ise maiṁ kaise rokūṁ ? unhoṁne kahā, beṭā terā guru to maiṁ hī hūṁ, ye merā hī putalā hai। mujhe guru dakṣiṇā de। Ekalavya ne muskurākara kahā - māṁgiye gurujī kyā cāhiye āpako
to patā hai unhoṁne kyā māṁgā ?
— Gourou Dronacharya était perplexe. En effet, l’auteur des flèches était devenu meilleur archer qu’Arjuna lui-même ! Comment puis-je limiter [ses performances] ? [se demanda-t-il]. [Après l’avoir rencontré], il lui dit : « Mon fils, je suis assurément ton gourou. Ceci est bien mon effigie. Fais-moi le don au Gourou. Le sourire aux lèvres, Eklavya répondit : « Demandez, Maître, que désirez-vous ? »
Alors [mon enfant] sais-tu ce qu’il demanda ?
— kyā ? — Quoi ?
— usake sīdhe hātha kā aṁgūṭhā ! — Le pouce de sa main droite !
— aṁgūṭhā kyoṁ ? — Son pouce, pourquoi ça ?
— aṁgūṭhā kāṭa jāyegā to vo tīra kaise calāyegā phira Arjuna se behatara vo nahīṁ bana pāegā ! — Si son pouce est coupé, alors comment pourra-t-il pratiquer le tir à l’arc ? Ainsi, il ne pourra pas dépasser Arjuna !
— Ekalavya ne kāṭā to nahīṁ ? — Eklavya ne l’a pas coupé au moins ?
— usane haṁsate-haṁsate apanā aṁgūṭhā kāṭakara guru ke caraṇoṁ meṁ rakha diyā। — Le sourire aux lèvres, il coupa son pouce et le déposa aux pieds du gourou.
— na darda huā na khūna ṭapakā। na darda huā na khūna ṭapakā। na darda… — Pas de douleur, pas de sang versé. Pas de douleur, pas de sang versé. Pas de douleur…
— nahīṁ Nandinī, bahuta darda huā bahuta khūna ṭapakā। para darda kī paravāha kiye baġaira Ekalavya ne apane dharma kā pālana kiyā। — Non, Nandini, il y avait beaucoup de douleur et beaucoup de sang versé… Mais sans de préoccuper de la douleur, Eklavya avait accompli son dharma.
— ye kaisā dharma hai ? Wrong hai yaha dharma। maiṁ hotā to ṭheṁgā dikhā detā। ġalata thā Ekalavya Wrong thā Ekalavya ġalata thā Ekalavya Wrong thā Ekalavya… — Quel genre de dharma est-ce ? Il est faux, ce dharma ! Si c’était moi, alors j’aurais montré mon pouce et je l’aurais envoyé balader ! Eklavya a eu tort ! Il a fait une erreur ! Eklavya a eu tort…